Mon choix
J’ai choisi de réaliser mon stage en tant que conducteur de cueilleuses de gousses pour plusieurs raisons. Tout d’abord, parce que j’avais déjà travaillé dans ce service l’année passée et que ça m’avait beaucoup plu, c’est un travail très varié dans lequel je suis amené à effectuer des tâches très différentes. Ensuite, je rencontrais beaucoup de personnes différentes avec lesquelles j’ai discuté quelques dizaines de minutes. J’avais longuement hésité entre chercher un stage technicien ou travailler au même endroit que l’année passée, ce qui a fait pencher la balance est l’aspect financier. La scolarité à l’ISEN est très coûteuse et avoir l’opportunité de gagner plus de 4 500€ en moins de 2 mois de travail est une opportunité que je ne pouvais pas laisser passer.
Même si les horaires font qu’il m’a été impossible de prévoir quelconque rendez-vous et que je n’ai pas pu sortir une seule fois lors du mois de juillet, je pense que ces sacrifices étaient nécessaires. Je pense ici à l’été prochain où nous avons obligation d’effectuer un mois à l’étranger, avoir de l’argent de côté pour aborder cette expérience est très rassurant.
Mes activités
Les activités que j’ai effectuées ont été très variées, il n’y a pas eu deux jours qui se ressemblaient ce qui est, selon moi, un énorme atout. Je suis quelqu’un de très organisé et j’apprécie quand mes activités le sont également mais je déteste la monotonie. Il aurait été pour moi impensable de passer un mois entier à effectuer les mêmes mouvements. De plus, étant un grand fan d’automobiles et plus généralement de mécanique, j’ai pu découvrir le domaine de la mécanique agricole. C’est un domaine très différent et dans lequel il faut énormément de connaissances et d’expériences mais qui m’intéresse tout autant.
Il n’y a cependant pas eu que des choses positives. Il y a tout d’abord les horaires qui sont très contraignants puisque nous passons presque tous les jours près de 10h au travail, il nous est également impossible d’organiser quoi que ce soit puisque nous connaissons nos plannings la veille pour le lendemain, voire parfois le jour même.
Un autre problème est le peu de temps de formation puisque la seule condition à respecter pour pouvoir conduire ces machines est d’avoir le permis de conduire. Or passer d’une simple voiture à une machine de 24 tonnes et de 12m de long est très compliqué. Nous avons, avant le début de la saison, une matinée de formation aux règles de sécurité et à la conduite mais une matinée n’est pas du tout suffisante pour prendre en main ces engins. Lors des premiers tours de champ notre mécanicien en profite pour nous former un peu plus mais les premiers déplacements sur route sont très compliqué, voire même dangereux puisque nous ne sommes pas du tout prêts.
Cet emploi s’adresse principalement aux personnes habituées aux machines agricoles ce qui n’était pas forcement mon cas. Au début, j’ai eu beaucoup de difficultés à cerner le gabarit des machines.
Mes apprentissages
Au cours de mon expérience qui a duré un peu plus d’un mois et demi, j’ai pu apprendre à travailler en équipe en dehors du cadre scolaire. Nous avons dû apprendre à nous connaître et à travailler ensemble malgré nos tempéraments très différents. Nous nous sommes soutenus lorsque nous devions faire face à des conditions difficiles telles que des pannes ou une machine qui reste embourbée en pleine nuit. Faire face à toutes ces difficultés nous a réellement permis de nous rapprocher.
Nos supérieurs nous imposaient une pressions constante liée aux enjeux financiers importants, chaque petite erreur peut entrainer de gros frais pour l’entreprise. Le monde professionnel est très différent du monde scolaire, mes erreurs ne me concernent plus moi uniquement mais handicapent tout un service. C’est un monde où il faut, je pense, apprendre à dire non et à faire entendre sa vision des choses pour ne pas se retrouver exploité. C’est le sentiment que j’ai ressenti lorsque l’on me faisait venir au travail pour seulement 2h, ou que j’enchainais les journée de près de 12h.
Personnellement, j’ai tendance à prendre des initiatives facilement, ce que j’ai pu continuer à faire au travail, mais j’ai aussi dû apprendre à écouter les consignes de mes supérieurs ce qui est assez différent par rapport à l’école où les professeurs sont là pour nous aider et beaucoup moins pour nous donner des ordres.
Conclusion
Malgré le fait que cet emploi ne soit pas du tout en accord avec ma formation de CIR et qu’il soit très éloigné du type de poste que je vise pour plus tard, j’en ai tiré beaucoup d’expériences et j’en garderai un très bon souvenir.

